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Clearstream : une affaire rocambolesque

L'affaire Clearstream : une histoire romanesque. Retour sur une affaire médiatico politique qui défraya la chronique en octobre 2009. Affaire rocambolesque se situant à la lisière du roman d'espionnage façon Tom Clancy et les films de Michel Audiard.

Petite chronologie des faits et des protagonistes
Jean Louis Gergorin
Jean Louis Gergorin
Septembre 2003, un informaticien Imad Laoud reproduit des fichiers clients d'une banque luxembourgeoise, nommée Clearstream. Octobre suivant, une liste parvient au général Rondot, un ancien militaire pour mener une enquête sur le contenu de fichiers clients de la banque luxembourgeoise. 2004 en janvier, le premier ministre de l'époque Dominique de Villepin convoque, le général et Jean-Louis Gergorin, vice président d'EADS au sujet de l'existence d'une liste de personnalités, ayant ouvert des comptes jugés illégaux dans cet établissement financier. En septembre une instruction judiciaire pour « dénonciation calomnieuse » est diligentée suite au dépôt de plainte d'un ancien dirigeant d'Airbus Monsieur Delmas. Entre mai et octobre, le magistrat Van Ryumbecke connu pour sa pugnacité dans l'affaire des frégates de Taiwan, reçoit à quatre reprises des copies du listing falcifié, envoyés « anonymement » par M. Gergorin. En 2006, le Ministre de l'intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy se constitue partie civile au procès. En juin de la même année, «Gergorin» est mis en examen, pour l'envoi des fac-simile frauduleux. En juillet 2008, les juges D'Huy et Pons désignés pour enquêter sur l'affaire mettent fin à l'instruction. Le procureur de Paris, Jean-Claude Marin requiert notamment la mise en examen de l'ex-chef du gouvernement devant la juridiction pénale. Le 21 septembre 2009, les protagonistes se retrouvent devant la 11eme chambre correctionnelle de Paris.

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